Andy Klein
Je passais des heures dans ma chambre, le casque sur les oreilles, à revasser, tout en écoutant du bon vieux rock/métal. Je n'ai toujours écouté que celà (Linkin Park, Dépêche Mode, Marylin Manson [mon favori depuis toujours], Green Day et bien d'autres). Cela à influencé sur mon look, j'étais d'abord ce que l'on appelait une ''emo'' puis on m'a ensuite ''traité'' de ''gothique'' car à l'époque, avoir les cheveux rouges étaient loin d'être une mode (Je me souviens à ce moment passer mes heures de libres avec un ami [Coucou Dimitri!] aux cheveux roses et tout tatoué, au skate Parc à côté de mon lycée, pour échapper à toute la pression que je subissais à la maison et au lycée).
Je m'appelle Andy Klein, j'ai 26 ans, j'habite Toulouse, dans le sud de la France. Je suis née à Montauban, une toute petite ville près de Toulouse.
Étant bebe j'ai souvent été mêlée aux querelles de mes parents, avant de les voir se déchirer à l'âge de deux ans. Puis à mes 9 ans, pour des soucis de santé de ma mère, je suis partie vivre chez mon père.
J'ai eu une enfance particulièrement difficile. Non pas que je sois une enfant indisciplinée. Loin de là même.
Mais difficile de se faire une place au sein d'une famille déjà recomposée. (Mon père avait une nouvelle femme et une petite fille alors âgée de deux ans, qui s'est très vite montrée méchante envers moi). Quand à mon père (j'ignorais à l'époque combien il me serait Cher) on ne pouvait pas dire qu'il avait l'art de témoigner son affection. J'ai donc été élevée à la garçonne entre bricolage et mécanique.
Si j'en viens à vous dire tout ceci, c'est pour que vous compreniez un peu mieux l'etat d'esprit dans lequel je me trouvais alors.
Et encore une fois je me laissais rêver. J'imaginais que je devenais quelqu'un d'aimé, telle que je suis, talentueuse, gracieuse, un personnage fort dont on se rappellerait le nom.
À ce moment là, je pensais à Dita Von Teese (ex femme de Marylin Manson, reine de l'éffeuillage burlesque et du glamour, icône d'un immense cabaret que l'on ne présente même plus: Le célèbre Crazy horse)
C'est alors que j'ai entrepris de faire des études pour être technicien du spectacle. Costumière le jour, habilleuse le soir, dans un cabaret de Toulouse, je ne pouvais pas être plus proche de mon rêve.
J'étais la petite main qui prenait soin des artistes et qui assistait au bon déroulement du spectacle.
J'avais même pas 20 ans à ce moment là. Mais cela m'a tout appris et à influencé toute ma carrière.
J'ai alors commencé à prendre pour modèle certains artistes du cabaret ou je travaillais alors, apprenant ainsi à me maquiller, me mouvoir, poser.
C'est alors que j'ai commencé à passer devant le lourd rideau noir. Je me suis mis à l'éffeuillage, et au pole dance. Et très vite je me suis trouvé un talent.
Cela fait environ 4 ans maintenant que j'en fais. Je suis autodidacte. C'est à dire que j'apprends toute seule en m'influencant de superbes artistes trouvés sur YouTube tels que ''Marion Crampe'' ou ''Eva Bembo''
Depuis peu, je prends des cours de contorsion, ayant constaté que j'ai une souplesse du dos naturellement anormale.
Vous m'avez demandé ce qui selon moi fait que l'on devient bon dans ce domaine. Je dirais simplement le dépassement de soi..
Je me rappelle à mes débuts chuter dans cesse. Avoir les jambes couvertes d' écchymoses, les genoux en sang et avoir une tendinite au poignet mais j'ai continué sans relâche.
Par la suite j'ai fais un premier shooting. C'était d'ailleurs une catastrophe. Le photographe débutait autant que moi.
Entre la lumière sur-exposée et moi qui ne savait pas vraiment poser, je ne vous raconte pas..
Depuis je maîtrise bien mieux l'art de poser, j'ai même appris à poser nue grâce à Monsieur Laurent Kacé qui est un photographe exceptionnel. Il a l'art de savoir faire parler les corps. Et pour moi c'est très important. C'est ce que je cherche à montrer à travers mes photos. Je veux pouvoir vous raconter une histoire, vous faire ressentir une émotion simplement en regardant mes photos.
À la suite de tout ceci, j'ai ressenti une sorte de renaissance en moi, que j'ai voulu immortaliser par un tatouage. Mon tout premier. Sur l'épaule. À ce moment là, j'ai compris que c'était moi, que j'avais le droit d'affirmer celle que je suis, quitte à ce que ça ne plaise pas. Et très vite j'ai enchaîné les pièces sur mon corps. À l'heure actuelle je ne peux et ne veux pas les compter. Ils sont pour moi mes bébés, mes entrailles et ne font qu'un avec moi même.
Mais je peux vous dire que j'ai les bras couverts, la poitrine et le ventre, le dos, les fesses et c'est loin d'être fini. En janvier je poursuis un énorme travail/projet avec un ami. Surprise !
J'ai aussi des piercings. Beaucoup. Énormément. J'adore ça. Bien que je sois pétrifiée à chaque fois au moment de les faire.
Actuellement mes préférés (et les plus récalcitrants d'ailleurs) sont les tétons et les cheeks.
Je suis complètement fan des piercings de surface aussi. Bien que j'ai dû les enlever à cause de la pôle dance.
Pour moi un piercing c'est un bijoux amélioré, en version plus rock et je compte; tout comme les tatouages ; en faire beaucoup d'autres.
Cela me vaut d'ailleurs d'avoir remporté le statut de ''ink girl Occitanie'' pour ma plus grande fierté. J'espère de tout coeur arriver finaliste et représenter ainsi la femme moderne et tatouée.
Urban art Nomads magazine n'est pas encore aussi connu en France qu'aux États-Unis mais ce n'est selon moi qu'une question de temps.
Pour résumer, si je pouvais donner un conseils à ceux et celles qui me lisent et qui se sont reconnus à travers moi c'est soyez vous-mêmes, croyez en vous. Ne laissez personnes dicter votre vie ou vous rabaisser car vous seuls avez le pouvoir de créer et réaliser vos rêves.
Aujourd'hui, je suis fière de dire que de vilain petit canard je suis devenue Andy Klein. Le chemin sera encore long et peuplé d'embûches mais je suis plus que jamais déterminée et je crois en moi.
Instagram: Andy Klein
Facebook: INK GIRL Occitanie